Introduction
Le conte 芦 Un c艙ur simple 禄 de Gustave Flaubert raconte les luttes internes et externes de la vie difficile de F茅licit茅. Bien que la qualit茅 de vie de F茅licit茅 se d茅t茅riore au fur et 脿 mesure qu鈥檃vance le r茅cit, son niveau de saintet茅 augmente parce qu鈥檈lle n鈥檃bandonne jamais sa pi茅t茅. Ce qui conduit finalement 脿 sa transcendance. Cependant, il ne s鈥檃git pas d鈥檜ne signification religieuse comme la plupart des critiques s鈥檡 attendent, mais plut么t d鈥檜n commentaire ironique sur celle-ci. M锚me s鈥檌l est g茅n茅ralement admis que Th茅odore et Victor repr茅sentent le P猫re et le Fils, cela ne signifie pas que Loulou symbolise n茅cessairement le Saint-Esprit (Jehlen 86). Par cons茅quent, l鈥檕bjectif de cette intervention est de se concentrer sur la mani猫re dont tous les personnages, qui sont un objet de d茅sir de F茅licit茅, facilitent sa disparition 脿 travers une analyse du rapport r茅p茅t茅 entre sa pi茅t茅 et ses 茅preuves. Donc, de cette mani猫re, les objets de d茅sir ne signifient pas la sexualit茅 (Heep 71), mais plut么t quelque chose qui se fait cher sous toutes formes. Loulou est dans une cat茅gorie ind茅pendante de Th茅odore et Victor parce qu鈥檌l la comble enfin comme ils n鈥檕nt jamais pu, ou m锚me essay茅, de faire.
Enfin, mon analyse se divisera en trois parties sur les personnages les plus significatifs pour F茅licit茅 : Th茅odore, Victor, et le perroquet Loulou. Avec cette formule, on verra comment Flaubert am猫ne progressivement le lecteur 脿 se pr茅parer 脿 un personnage atypique comme Loulou pour que F茅licit茅 puisse atteindre sa saintet茅.
Theodore
D鈥檃bord, il est n茅cessaire d鈥檈xaminer la relation avec Th茅odore parce que, m锚me si cette relation se d茅roule tr猫s rapidement dans le conte, elle repr茅sente l鈥檜n des moments les plus cruciaux de sa vie. Sans ces promesses de fian莽ailles de la part de Th茅odore, F茅licit茅 ni aurait jamais quitt茅 芦 la ferme, d茅clara son intention d鈥檈n partir [鈥 et se rendit 脿 Pont-l鈥櫭塿锚que 禄 (15) ni serait jamais devenue la servante de Madame Aubain. Le lecteur sait qu鈥檈lle est partie 脿 cause de Th茅odore lorsque son 芦 chagrin d茅sordonn茅 禄 (15) suit imm茅diatement apr猫s avoir entendu parler de la v茅rit茅 de son d茅part : Th茅odore 芦 avait 茅pous茅 une vieille femme tr猫s riche... 禄 (14) pour 茅viter la conscription. Ces sentiments se juxtaposent 脿 ceux de la page pr茅c茅dente, o霉 芦 l鈥檌d茅e de servir l鈥檈ffrayait. Cette couardise fut pour F茅licit茅 une preuve de tendresse 禄 (14). Ce changement rapide de comportement souligne 脿 quel point F茅licit茅 souffre 脿 force de Th茅odore. Ses promesses s鈥檃v猫rent n鈥檃voir aucune valeur. Elle quitte par n茅cessit茅. En tant que femme sans mari, ses ressources afin d鈥檃tteindre la mobilit茅 sociale sont limit茅es, surtout apr猫s la mort de ses parents. Son chagrin la motive 脿 d茅m茅nager parce que 芦 [鈥 she had no reason to doubt the capacity of conventional language to authentically mediate thoughts and feelings鈥 not, that is, until Th茅odore鈥檚 betrayal left her wordless, grief-stricken, moaning 禄 (Stipa 618) tout au long de la nuit. Le d茅m茅nagement est sa fa莽on de recommencer 脿 z茅ro car elle ne croit pas son mensonge. Cette premi猫re d茅ception cr茅e non seulement un ton sombre mais lui fait 茅galement installer le travail difficile qu鈥檈lle aura pour le reste de sa vie.
D鈥檃utre part, chaque aspect de cette interaction renforce sa saintet茅 car elle se consacre fid猫lement 脿 lui sans rien faire de moralement condamnable. Dans ce cas, F茅licit茅 associe Th茅odore avec un d茅sir sexuel ; cependant, ce qui la rend plus pure est le fait qu鈥檈lle ne commet jamais la souillure de l鈥檃dult猫re. Bien qu鈥檕n puisse soutenir qu鈥檌l est impossible qu鈥檜ne femme se d茅voue enti猫rement 脿 un homme si elle n鈥檃 pas de relation sexuelle avec lui, au moins 脿 partir du contexte historique, 脿 cause de la possessivit茅 envers les femmes 脿 l鈥櫭﹑oque, c鈥檈st toujours une question qui m猫ne l鈥檃rc narratif de Th茅odore. M锚me si cela n鈥檃rrive pas explicitement, on peut remarquer cette id茅e exacte d猫s que Th茅odore se pr茅sente d鈥檃bord dans le r茅cit quand il essaie de violer F茅licit茅 : 芦 Au bord d鈥檜n champ d鈥檃voine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit 脿 crier 禄 (13). Pourtant, 芦 Il s鈥櫭﹍oigna 禄 (13). Dans l鈥檃rticle de Harmut Heep, il affirme que 芦 the issue of rape has conveniently been elided 禄 (72), afin d鈥檌gnorer les st茅r茅otypes de genre n茅gatifs que Th茅odore renforce par sa brutalit茅. Mais, ce n鈥檈st pas vrai. L鈥檃gression est la raison pour laquelle F茅licit茅 se souvient de lui et a peur 脿 son retour. N茅anmoins, en raison 芦 d鈥檃pparence cossue 禄 (12), F茅licit茅 le pardonne et devient entich茅e. On peut voir ces nouveaux sentiments en comparaison avec la fa莽on dont Flaubert d茅crit tous les personnages qui les entoure lors de leur deuxi猫me rencontre. Flaubert passe 芦 brutalement 禄 de la description 脿 l鈥檜tilisation du symbolisme de la nature (芦 Le vent 茅tait mou, les 茅toiles brillaient鈥 禄 [13]) pour d茅peindre Th茅odore comme son premier objet de d茅sir. Heep reproche cette explication de Stirling Haig que 芦 鈥楲oulou like Th茅odore and all the other objects of F茅licit茅鈥檚 affection, is truly a divine gift鈥 禄 (cit茅 par Heep 72); en revanche, le nom 芦 Th茅odore 禄 veut m锚me dire 芦 un don de Dieu 禄 (芦 Theodore 禄, Dictionary.com). Gr芒ce 脿 cette d茅finition, on peut conclure que F茅licit茅 consid猫re en effet que Th茅odore porte le m锚me pouvoir de Dieu. Le nom de Th茅odore illustre tout seul sa d茅votion. Cela implique qu鈥檈lle croit que sa pi茅t茅 envers Th茅odore lui assurera une bonne moralit茅.
De m锚me, F茅licit茅 est capable d鈥檃voir une d茅votion totale envers Th茅odore parce qu鈥檈lle lui promet indirectement de lui donner sa chastet茅 apr猫s qu鈥櫬 il proposa de l鈥櫭﹑ouser. Elle h茅sitait 脿 le croire. Il fit de grands serments 禄 (Flaubert, 14). Ici, Heep remarque que 芦 F茅licit茅 develops a moral sense far superior to Th茅odore鈥檚 禄 parce que 芦 F茅licit茅鈥檚 interest in sex decreases at the moment of Th茅odore鈥檚 sexual arousal. In other words, F茅licit茅 becomes more of a degendered saint, while Th茅odore is seen as a sex-hungry animal 禄 (73). Il est 茅vident que F茅licit茅 comprend ce que signifie la consommation du mariage. Flaubert utilise encore le symbolisme de la nature pour montrer qu鈥櫬 Elle n鈥檈虂tait pas innocente a虁 la manie虁re des demoiselles, 鈥 les animaux l鈥檃vaient instruite ; 鈥 mais la raison et l鈥檌nstinct de l鈥檋onneur l鈥檈mp锚ch猫rent de faillir 禄 (14). Cependant, l鈥櫭ヽrit Heep : 芦 her moral system does not allow for her to degrade herself in the same way 禄 (73). En revanche, 芦 [c]ette r茅sistance exasp茅ra l鈥檃mour de Th茅odore, si bien que pour le satisfaire (ou na茂vement peut-锚tre) 禄 (Flaubert, 14). Il faut aussi remarquer qu鈥檕n peut voir la pi茅t茅 de F茅licit茅 envers lui 脿 travers la description indirecte quand 芦 elle courut vers l鈥檃moureux 禄 (14). Il ne serait pas na茂f de croire qu鈥檜ne partie de la raison pour laquelle il l鈥檃 rejet茅e est le fait qu鈥檈lle n鈥檃vait plus rien 脿 lui offrir. Bref, le bonheur potentiel devient une exp茅rience traumatisante (Heep 72) qui fait que son chemin commence vers la mort mais aussi vers l鈥檌llumination sainte.
Victor
Il faut en venir maintenant 脿 l鈥檈xemple suivant o霉 F茅licit茅 se sent pieuse, mais cette fois-ci, il s鈥檃git de l鈥檃mour maternel. Il faut comprendre que la perte soudaine de tout l鈥檃mour maternel fid猫le de F茅licit茅 contribue 脿 sa disparition ultime et son image finale de Loulou.
Similairement 脿 la situation de Th茅odore, on peut contester qu鈥檈lle se consacre toujours 脿 Victor parce qu鈥檈lle est pr锚te 脿 faire quoi que ce soit pour le rendre heureux comme une vraie m猫re m锚me si Victor est son neveu et non pas son fils : 芦 Au premier coup des v锚pres, elle le [Victor] r茅veillait, brossait son pantalon, nouait sa cravate, et se rendait 脿 l鈥櫭ゞlise, appuy茅e sur son bras dans un orgueil maternel 禄 (Flaubert 29). Que Flaubert exprime directement ce sentiment, Heep le d茅finit davantage comme une relation du devoir, de la joie maternelle, de la responsabilit茅, et du soutien (73). En outre, Kris Vassilev d茅crit plus profond茅ment que 芦 [l]e bonheur que F茅licit茅 茅prouve aupr猫s de son neveu est en effet d鈥檃utant plus intense, qu鈥檌l lui permet de rallier la religion a虁 ce qu鈥檈lle croit d茅sormais 锚tre sa propre famille 禄 (94). Heep 茅tablit une id茅e compl茅mentaire qui d茅montre que la d茅votion de F茅licit茅 est sur le m锚me plan comme l鈥檜ne d茅crite dans la Bible : 芦 The death of her nephew represents the archetypical situation of Mary loosing [sic] her son 禄 (73). 脌 part cette analyse s茅miotique de sa pi茅t茅, ses actions identifient bien son niveau d鈥檈ngagement. Consid茅rons tout d鈥檃bord aussi la sc猫ne parall猫le o霉 F茅licit茅 courut pour essayer de voir Victor avant son d茅part pour la Havane. Cette sc猫ne refl猫te le moment o霉 F茅licit茅 poursuit Th茅odore de la m锚me fa莽on lorsqu鈥檌l part avec sa nouvelle femme. Cette action de F茅licit茅 d鈥檃ller physiquement vers ses objets de d茅sir d茅peint encore et encore sa d茅votion absolue. En fait, Vassilev sugg猫re que sa pi茅t茅 envers Victor est 芦 d鈥檜ne des plus grandes d茅ceptions dans la vie de F茅licit茅 禄 (94) parce que les parents de Victor 芦 le chargeaient toujours d鈥檈n tirer quelque chose [鈥. Il apportait ses nippes 脿 raccommoder ; et elle acceptait cette besogne, heureuse d鈥檜ne occasion qui le for莽ait 脿 revenir 禄 (Flaubert 29). Ici, Flaubert montre encore sans d茅tours que F茅licit茅 se consacre totalement 脿 son objet de d茅sir par le seul moyen qu鈥檈lle poss猫de : le travail. Victor l鈥檈xploite. Le fait qu鈥檈lle se pla卯t 脿 le faire ne fait que renforcer sa progression vers la saintet茅. Winifred Woodhall affirme que la principale raison pour laquelle on compatit 脿 F茅licit茅 se trouve ici. On est 茅mu par son d茅vouement sans rien attendre en 茅change (153-154). Cet attachement religieux et cette illusion de l鈥檌ntimit茅 se juxtaposent 脿 la s茅paration, au sens propre et sens figur茅, que F茅licit茅 ressent juste avant la d茅couverte du d茅c猫s de Victor. Cela pr茅sage le r么le et l鈥檌mportance de son dernier objet de d茅sir, Loulou, au moment de son d茅c猫s.
Cette id茅e peut se confirmer lorsque F茅licit茅 rate ce qui aurait 茅t茅 sa derni猫re rencontre avec Victor. Vassilev indique que cette sc猫ne est d鈥檜ne 芦 m茅taphore de la privation 禄 (95). Il soutient que la nuit est un 芦 indice pr茅monitoire de la perte et de la confusion 禄 parce qu鈥檈lle perd l鈥檃ttachement 脿 son neveu et 芦 qu鈥檈lle subit une premi猫re vision mystique, analogue 脿 celle sur laquelle se cl么t le conte 禄 (95). Quand F茅licit茅 arrive au bord du quai afin de lui dire adieu et elle comprend qu鈥檌l est trop tard, 芦 puis le terrain s鈥檃baissa, des lumi猫res s鈥檈ntrecrois猫rent, et elle se crut folle, en apercevant des chevaux dans le ciel 禄 (30). Vassilev d茅clare qu鈥檌l y a deux 茅l茅ments ici qui rapprochent 脿 la fin avec Loulou : d鈥檃bord 芦 l鈥檈mploi du verbe 鈥榗roire鈥 禄 et ensuite 芦 cette ouverture dans le ciel qu鈥檈ntrevoit F茅licit茅 脿 l鈥檋eure de son d茅lire supr锚me 禄 (95). Cependant, Flaubert annonce 茅galement sa mort consacr茅e 脿 un autre objet de d茅sir, comme Loulou, 脿 force d鈥檈xposer respectivement les diff茅rences de la description de F茅licit茅 dans ses derniers moments avec ces deux. Lorsqu鈥檈lle le regarde s鈥檈n aller, il s鈥檃git du contraire d鈥檜ne pi茅t茅 religieuse. En fait, F茅licit茅 芦 鈥oulut recommander 脿 Dieu ce qu鈥檈lle ch茅rissait le plus ; et elle pria longtemps, debout, la face baign茅e de pleurs, les yeux vers les nuages 禄 (31). Vassilev explique que 芦 Cette touchante preuve de pi茅t茅 禄 juxtapose 芦 l鈥檌mage invers茅e d鈥檜ne F茅licit茅 prof茅rant ses pri猫res agenouill茅e devant le perroquet empaill茅 禄 (95). Ceci prouve bien qu鈥檌l ait fallu que Flaubert r茅tablisse la d茅votion religieuse de F茅licit茅 aux objets de d茅sir avant sa disparition, ce qu鈥檌l fait 脿 travers Loulou, la figure la plus importante pour F茅licit茅.
Loulou
En guise de conclusion, il faudrait examiner le r么le du perroquet Loulou, le personnage le plus important dans le r茅cit et aux yeux de F茅licit茅. Loulou n鈥檈st pas seulement un objet de d茅sir pour F茅licit茅, mais aussi un objet qui l鈥檃ide 脿 g茅rer sa r茅alit茅 difficile. En raison de la r茅p茅tition de l鈥檃mour et de la perte parmi ses autres objets de d茅sir tout du long du r茅cit, ces relations rat茅es la pr茅parent et la conduisent 脿 avoir une relation parfaite avec Loulou. Avant lui, toutes ses autres relations sont 脿 sens unique. Th茅odore la quitte, Victor meurt, et Madame Aubain est 茅gocentrique (Heep 73-74). Ainsi, il n鈥檈st pas surprenant que Loulou devienne 芦 presque un fils, un amoureux 禄 (Flaubert, 46) parce que Flaubert guide soigneusement le lecteur vers le r么le n茅cessaire de Loulou compte tenu de la progression des autres objets de d茅sir. Le d茅but sexuel de la relation entre F茅licit茅 et Th茅odore implique la reproduction ; pourtant, ils n鈥檕nt pas d鈥檈nfant. Puis, elle rencontre son neveu Victor et s鈥檕ccupe de lui comme si c鈥櫭﹖ait son propre enfant. En fait, on pr茅sume que Loulou na卯t au m锚me endroit o霉 Victor meurt : 脿 la Havane. Alors F茅licit茅 et le lecteur peuvent r茅assigner leurs sentiments de Victor 脿 Loulou (Heep 75). Ensuite, F茅licit茅 devient 茅galement la gardienne de la propri茅t茅 apr猫s le d茅c猫s de Madame Aubain. Loulou compl猫te le cycle du d茅sir de F茅licit茅 en lui donnant tout ce qu鈥檈lle n鈥檃 jamais pu tirer de ses autres relations : un amant et un fils. Parce qu鈥檌l est un animal domestique qui compte sur elle pour survivre, il devient une projection de ses d茅sirs. Woodhall explique de fa莽on d茅taill茅e qu鈥檌l faut s鈥檡 attendre, car aucune des relations de F茅licit茅 ne correspond ni exactement 脿 la d茅finition d鈥檜n lien 芦 naturel 禄 ni 脿 la d茅finition d鈥檜n lien 芦 normal 禄 (152). Les deux autres relations ne sont pas conventionnelles et elles sont m锚me ternies parce qu鈥檈lles s鈥櫭ヽartent des valeurs maternelles et conjugales. The虂odore la de虂valorise a虁 force d鈥檈ssayer de la violer et Victor l鈥檈xploite 鈥 il n鈥檈st m锚me pas son propre fils. Elle continue a虁 souligner que bien que Loulou ne soit pas un objet 芦 naturel 禄 de de虂sir, puisqu鈥檌l n鈥檈st pas humain, il a suffisamment de caracte虂ristiques humaines telles que son imitation du discours humain pour qu鈥檈lle s鈥檈ntiche. Loulou devient donc l鈥檕bjet du d茅sir le plus magnifique et est le plus grotesque de F茅licit茅 (Woodhall 152). En outre, Ingrid Stipa montre comment Loulou utilise ses caracte虂ristiques comme moyen d鈥檃voir une relation parfaite avec Fe虂licite虂 : 芦 Loulou negotiates the distance between self and other more effectively than any of Fe虂licite虂鈥檚 former love objects 禄 (623) car ils de虂pendent l鈥檜n de l鈥檃utre de manie虁re e虂gale et poss猫dent un lien plus profond que les autres objets de d茅sir. La force de ce lien est illustr茅e par la fa莽on dont leur langage corporel refl猫te celui de l鈥檃utre quand 芦 les grandes ailes du bonnet et les ailes de l鈥檕iseau fre虂missaient ensemble 禄 (Flaubert, 46). Ils cre虂ent e虂galement des liens quand elle l鈥檈nseigne a虁 parler ; par conse虂quent, Loulou produira le seul son qu鈥檈lle pourra entendre apre虁s e虃tre devenue sourde : 芦 Un seul bruit arrivait maintenant a虁 ses oreilles, la voix du perroquet 禄 (46). Stipa e虂tablit que ces exemples d鈥檌ntimite虂 芦 consitute moments of perfect communion unequaled in previous relationships 禄 (623). Pour cette raison, le lecteur pre虂voit un dernier objet de de虂sir qui ressemble a虁 Loulou.
Cette intersection du monde mate虂riel et me虂taphysique s鈥檌ntensifie par l鈥檌nterme虂diaire du ro虃le de Loulou qui transforme d鈥檜n objet habituel de de虂sir en une ico虃ne religieuse. Aussi Fe虂licite虂 se conduit-elle a虁 sa propre saintet茅 et a虁 sa disparition parce qu鈥檈lle abandonne pour lui sa place dans le monde physique. On peut voir cette transformation apre虁s qu鈥檈lle l鈥檃 fait empailler. Bien qu鈥檈lle ait d鈥檃utres objets qui l鈥檃ident a虁 accepter le de虂ce虁s des membres de sa famille et a虁 se souvenir d鈥檈ux, ce n鈥檈st pas pareil. Avec Loulou, F茅licite a la possibilite虂 de garder sa compagnie omnipre虂sente pour toujours et de ne plus s鈥檌nquie虂ter s鈥檌l la quittera encore a虁 l鈥檌nstar des autres. On ne peut conserver que les souvenirs d鈥檜ne personne de虂ce虂de虂e puisqu鈥檌l est interdit pour la plupart de garder le corps d鈥檜n cadavre humain. Pourtant, on peut conserver le corps d鈥檜n oiseau empaill茅. De cette manie虁re, Fe虂licite虂 peut maintenir Loulou 芦 en vie 禄.
Loulou devient son monde entier. Par conse虂quent, il existe beaucoup de discours critique sur l鈥檌de虂e que Fe虂licite虂 me虂lange Loulou avec le Saint-Esprit ; toutefois, tout au long du re虂cit, Fe虂licite虂 porte 芦 ...cette attitude obstine虂e vis-a虁-vis d鈥檜ne religion dont la signifiance lui e虂chappe 禄 (Vassilev 98) jusqu鈥檃虁 ce que Loulou se pre虂sente a虁 elle. Stipa explique que Flaubert pre虂dit que Loulou se transformera en Saint-Esprit quand elle l鈥檃ura expose虂 dans sa chapelle dans l鈥檃rmoire (624) car lorsqu鈥檈lle va a虁 l鈥檈虂glise, elle ne songe qu鈥檃u perroquet alors me虃me qu鈥檈lle 芦 contemplait toujours le Saint Esprit 禄 (Flaubert 50). Elle conclut que leurs images commencent a虁 se ressembler lors de la description de Notre-Seigneur : 芦 Avec ses ailes de pourpre et son corps d鈥檈虂meraude, c鈥檈虂tait vraiment le portrait de Loulou 禄 (50). En revanche, toujours Fe虂licite虂 avait- elle des difficulte虂s 芦 a虁 imaginer sa personne ; car il n鈥檈虂tait pas seulement oiseau, mais encore un feu, et d鈥檃utres fois un souffle 禄 (26). Il est donc ne虂cessaire pour elle, comme toujours dans sa vie, d鈥檃voir un objet concret pour comprendre. A虁 ce moment-la虁, il s鈥檃git de Loulou. En fait, il est e虂vident que Fe虂licite虂 les distingue quand 芦 [e]lle l鈥檈nferma [Loulou] dans sa chambre 禄 (49). Selon Vassiley, 芦 Loulou, transforme虂 en catalyseur de la croyance, apparai虃t ainsi dans un univers clos 禄 (100), il s鈥檃git d鈥櫬 une conception 鈥榤oderne鈥 de la croyance, soit une croyance autarcique, s鈥檃utorisant de son propre rapport a虁 la transcendance 禄 (100). Il ne faut donc pas qu鈥檕n interpre虁te Loulou comme un symbole strictement religieux et chre虂tien parce que les conforts de Fe虂licite虂 sont des choses qu鈥檕n peut seulement trouver dans le monde physique. De虁s la mort de Fe虂licite虂, Loulou n鈥檈st plus important puisqu鈥檌l va finir de se de虂composer : 芦 The parrot only serves as a means for Fe虂licte虂 to achieve satifaction 禄 (Heep 76). Il n鈥檈st plus beau comme on l鈥檃vait d茅crit auparavant parce que F茅licit茅 n鈥檈st plus l脿 pour continuer 脿 le voir ainsi. En cons茅quence, Loulou fait terminer le cycle de la saintete虂 totale et la disparition de Fe虂licite虂 car il n鈥檡 a aucune implication qu鈥檈lle ne voit rien d鈥檃utre que Loulou dans sa vision finale : 芦 Quand elle exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entrouverts, un perroquet gigantesque, planant au-dessus de sa te虃te 禄 (Flaubert, 57). D鈥檃pre虁s Myra Jehlen, 芦 Her final vision, enthroning the stuffed rotting parrot instead of the insubstantial Holy Spirit, makes Loulou an apotheosis, but not an incarnation. In his own, once magnificent, now shredding self, he is the final destination of Felicite鈥檚 love, not a stand-in 禄 (90). A虁 la fin, cette dernie虁re description n鈥檌llustre pas le Saint-Esprit parce qu鈥檈lle utilise des objets concrets afin de s鈥檈n sortir. C鈥檈st la raison pour laquelle elle voit Loulou avant de mourir. Elle n鈥檈st pas confuse lors de ce re虃ve. Rien ne sugge虁re qu鈥檈lle pense voir le Saint-Esprit comme un perroquet, elle va simplement a虁 l鈥檕bjet qui lui a donne虂 sa propre fe虂licite虂.
Conclusion
Pour conclure, quoique la d茅votion de F茅licit茅 s鈥檃ccroisse et refl猫te la croyance religieuse avec chaque nouvel objet de d茅sir, elle adopte une toute nouvelle signification avec l鈥檌ntroduction de Loulou. Flaubert a utilis茅 un ton ironique pour transformer la d茅finition du mot 芦 d茅votion 禄 afin de refl茅ter le m锚me niveau de croyance que la plupart des gens n鈥檃ssociaient qu鈥櫭 la religion 脿 l鈥櫭﹑oque afin d鈥檈n 茅clairer l鈥檃mbigu茂t茅. C鈥檈st ce que repr茅sente Loulou, et pourquoi F茅licit茅 atteint la transcendance en dehors de l鈥檌nfluence de la religion. Toutefois, cela n鈥檃urait pas 茅t茅 possible sans la pr茅sence de Th茅odore et Victor. Tout cela prouve qu鈥檃vec chaque objet de d茅sir, si F茅licit茅 se rapproche un peu plus de la mort elle trouve son propre bonheur gr芒ce 脿 non seulement l鈥檌nt茅grit茅 et la saintet茅 mais aussi l鈥檕bjet mat茅riel qui pr茅serve le souvenir d鈥檜n 锚tre qui l鈥檃imait.
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